Vision: Le secteur du tourisme se dote d’un nouveau plan d’action dont les grandes lignes ont été présentées en avant-première aux différents acteurs de cet écosystème.
Une nouvelle ingénierie de l’offre touristique, un plan offensif pour le développement des connectivités aériennes internationales et domestiques et la stimulation de l’investissement privé… Ce sont en gros les deux leviers autour desquels s’articule la feuille du route du secteur du tourisme. Ce nouveau plan d’action a été acté jeudi par l’ensemble des parties prenantes du secteur. Citons à cet égard le ministère du tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, la Confédération nationale du tourisme ainsi que ses associations et fédérations membres. Une rencontre a été tenue dans ce sens durant laquelle la ministre de tutelle Fatim-Zahra Ammor a présenté, en avant-première, la version définitive de la feuille de route de cette vision face à un panel composé de Hamid Bentahar, président de la CNT, Adel El Fakir, directeur général de l’Office national marocain du tourisme (ONMT), et Imad Barrakad, directeur général de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT).
Une occasion pour remercier les professionnels du tourisme pour leur implication dans l’élaboration de cette feuille de route ainsi que leur forte mobilisation aux côtés des équipes du ministère, de la SMIT et de l’ONMT pour une reprise rapide du secteur en 2022. « Cette mobilisation, combinée à l’action gouvernementale, les mesures proactives entreprises par notre pays ainsi que les plans de promotion de la destination et d’accélération de l’aérien ont permis de récupérer à fin novembre 2022 plus de 80 % des arrivées et 112 % des recettes de voyage en devises par rapport à 2019 », peut-on relever du département du tourisme dans une récente communication. Lors de son intervention, Mme Ammor a souligné le momentum inédit dont a bénéficié la destination Maroc pendant la Coupe du monde en reconfirmant la mobilisation du ministère et de ses organismes sous tutelle pour capitaliser sur cet engouement, tout en sensibilisant les professionnels du secteur à l’importance de redoubler d’efforts pour améliorer l’expérience client.
« C’est dans cet élan d’optimisme quant aux perspectives ambitieuses du secteur qu’a été lancée la présentation de la feuille de route définitive du secteur qui tient compte des recommandations des professionnels émises dans le cadre des différentes rencontres avec la ministre, ainsi que les ateliers de travail thématiques réalisés pendant l’élaboration de la feuille de route et ayant connu la participation d’une centaine d’opérateurs privés », rappelle à cet effet le ministère de tutelle. Et de rappeler que « les prochaines semaines connaîtront le lancement effectif de la feuille de route stratégique du tourisme et l’opérationnalisation de ses axes prioritaires à court et moyen termes».
Les principaux leviers de la feuille de route
En effet, l’élaboration de la feuille de route du secteur du tourisme s’est caractérisée par sa démarche collaborative. Elle a été conçue en partenariat avec les opérateurs privés. « Le partenariat public-privé constituera un prérequis pour la réussite de la feuille de route, et qu’il devra se concrétiser via la participation effective des opérateurs privés dans la gouvernance, la réflexion et le déploiement des différents chantiers », a souligné la ministre à ce propos. En détaillant les leviers de cette feuille de route, il ressort que la nouvelle ingénierie de l’offre touristique mettra davantage en avant l’expérience touristique du Maroc. Il est également prévu de mettre en œuvre un plan offensif pour le développement des connectivités aériennes internationales et domestiques.
Parmi les leviers figurent également le renforcement de la promotion et du marketing, avec une importance particulière accordée au digital, la stimulation de l’investissement privé ainsi que le déploiement d’un plan de structuration de l’offre hôtelière basé sur la mise à niveau du parc hôtelier existant et la création de nouvelles capacités hôtelières. A l’issue de la présentation, les opérateurs ont réitéré leurs remerciements pour les mesures gouvernementales et pour l’engagement de la ministre, aux côtés des professionnels, en faveur de la relance rapide du secteur en 2022. Ils ont par ailleurs salué le caractère opérationnel de la feuille de route qui apporte des solutions concrètes aux priorités nécessaires au développement de l’industrie touristique, ainsi que les moyens financiers importants qui seront mobilisés pour concrétiser la vision très ambitieuse de la feuille de route.
Source: Aujourd’hui le Maroc
Bonne nouvelle pour les professionnels du tourisme. Le gouvernement vient en effet d’approuver un plan d’urgence de 2 milliards de DH au profit du secteur.
Dans le détail, cette décision fait suite à la réunion du vendredi 14 janvier, présidée par le Chef du Gouvernement, Aziz Akhannouch, au cours de laquelle la ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, a présenté le plan d’urgence du secteur, en présence de la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fettah, et du ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa.
Il va sans dire que cette nouvelle mesure constitue un grand soulagement pour les opérateurs du secteur, après plus de 22 mois de crise sanitaire. Ce plan d’urgence permettra notamment la sauvegarde d’entreprises, évitera la destruction massive des emplois, et préparera la relance du secteur. Voici les 5 mesures phares du plan:
-Le prolongement du versement de l’indemnité forfaitaire de 2000DH durant le premier trimestre 2022, pour l’ensemble des employés du secteur du tourisme, les transporteurs touristiques et les restaurants classés. • Le report des charges dues à la CNSS pendant 6 mois pour ces mêmes employés.
-L’établissement d’un moratoire relatif aux échéances bancaires sur une durée pouvant aller jusqu’à 1 an, pour les hôteliers et les transporteurs touristiques. Les intérêts intercalaires seront pris en charge par l’État pour une période équivalente aux mois de non activité en 2021, ainsi que le premier trimestre 2022.
-La prise en charge par l’État de la taxe professionnelle due par les hôteliers en 2020 et en 2021.
-L’octroi d’une subvention de l’État au secteur de l’hôtellerie, pour un montant global de 1Mrd Dh. L’objectif de cette aide est de soutenir l’effort d’investissement (entretien, rénovation, formation…) des hôtels souhaitant se préparer à un redémarrage rapide de l’activité dès la réouverture des frontières.
On apprend que ces mesures sont le fruit de plusieurs réunions préalables tenues entre la ministre de tutelle Fatim-Zahra Ammor et la Confédération nationale du tourisme (CNT), ainsi que de concertations entre le ministère de l’Économie et des finances et le Groupement professionnel des Banques du Maroc (GPBM).
Source: Challenge
Le tourisme mondial a enregistré en 2020 les plus mauvais résultats de son histoire, les arrivées internationales chutant de 74 % d’après les dernières données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). En 2020, à l’échelle mondiale, les destinations ont reçu 1 milliard d’arrivées internationales en moins par rapport à l’année précédente, par suite d’un effondrement sans précédent de la demande et de l’instauration généralisée de restrictions sur les voyages. En guise de comparaison, la crise économique mondiale de 2009 s’était traduite par une baisse de 4 %.
D’après le dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial, cette mise à l’arrêt des voyages internationaux représente une perte de recettes d’exportation estimée à 1 300 milliards d’USD – plus de 11 fois la perte enregistrée pendant la crise économique mondiale de 2009. La crise menace de 100 à 120 millions d’emplois directs dans le tourisme, dont beaucoup dans de petites et moyennes entreprises.
Beaucoup a été fait pour rendre possibles des voyages internationaux sûrs, mais nous sommes conscients que la crise est loin d’être terminée
Compte tenu du caractère évolutif de la pandémie, de nombreux pays sont maintenant en train de remettre en place des restrictions plus sévères sur les voyages. Celles-ci comprennent les tests obligatoires, les quarantaines et, dans certains cas, la fermeture totale des frontières, autant d’éléments qui pèsent sur la reprise des voyages internationaux. Parallèlement, le déploiement progressif d’un vaccin contre la COVID-19 devrait aider à rétablir la confiance des consommateurs, contribuer à l’assouplissement des restrictions sur les déplacements et permettre, progressivement, à la situation des voyages de rentrer dans l’ordre dans le courant de l’année.
Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Beaucoup a été fait pour rendre possibles des voyages internationaux sûrs, mais nous sommes conscients que la crise est loin d’être terminée. L’harmonisation, la coordination et la numérisation des mesures de réduction des risques liés à la COVID-19 au niveau des voyages, notamment le dépistage, le traçage et les certificats de vaccination, sont fondamentales pour promouvoir des voyages sûrs et pour préparer le redressement du tourisme quand les conditions le permettront ».
L’enquête la plus récente auprès du groupe d’experts de l’OMT fait apparaître des pronostics variables pour 2021. Près de la moitié des personnes interrogées (45 %) estimaient les perspectives plus favorables pour 2021 que pour l’an dernier, 25 % tablaient sur des résultats comparables en 2021 et 30 % s’attendaient à de plus mauvais résultats.
Il semble y avoir une dégradation des perspectives globales de rebond en 2021. 50 % des personnes interrogées s’attendent maintenant à ce que le rebond ne se produise qu’en 2022, alors qu’elles étaient 21 % en octobre 2020. L’autre moitié des personnes interrogées continue de tabler sur un rebond potentiel en 2021, mais elles sont moins nombreuses que dans l’enquête d’octobre 2020 (79 % comptaient sur un redressement en 2021). Quand le tourisme reprendra, le groupe d’experts de l’OMT s’attend à une augmentation de la demande d’activités de tourisme de plein air et de nature et à ce que le tourisme interne et les expériences de voyage où l’on prend le temps (‘slow travel’) suscitent un intérêt accru.
L’Asie-Pacifique (-84 %), première région à subir l’impact de la pandémie, est celle qui a les plus hauts niveaux de restrictions sur les voyages en place actuellement ; elle a connu la plus forte chute des arrivées en 2020 (300 millions en moins). Le Moyen-Orient et l’Afrique ont tous deux enregistré une baisse de 75 %.
Source: Organisation Mondiale du Tourisme